Evènement phare de la vie nantaise, une fois de plus en 2017, nous avons vécu une Folle Journée ou plutôt des Folles Journées (450 concerts et 210 000 spectateurs en 2016 !). Chaque année, dans toute la région (et même de plus loin encore ), on guette et se rue sur les places si convoitées. Ce succès est dû à une politique intelligente des organisateurs qui veulent faire découvrir la musique à tous, hors des classes élitistes, quelques soient leurs âges, leurs classes sociales et leurs connaissances musicales.
   Le prix des places, de la gratuite à 28 € pour les places les plus chères, a pour objectif de permettre à chacun de pouvoir venir. De plus,cette précieuse place vous offre l’accès gratuit à la grande Halle du palais des Congrès de Nantes où, de 9 H à 21 H, se succèdent au cours de la journée des ensembles musicaux divers. Une journée entière de musique pour une place payée, mieux que les promotions commerciales les plus intéressantes !
   Les Folles Journées ne se déroulent pas seulement à Nantes mais les artistes vont aussi se produire dans une douzaine de villes de la Région des Pays de la Loire.
Toute l’année, les écoles de musique régionales s’exercent sur les oeuvres et le thème retenu (la danse en 2017).
Les enfants sont aussi conviés : 8 000 enfants cette année dont des petits de la maternelle. Et pourtant, pas toujours facile pour ces petits de faire silence pendant les concerts. Cette année le thème a même pu les encourager à danser !
   Même, la chorale « L‘école de la rue », constituée de SDF a sa place aux Folles Journées. Cette année, elle s’est produite dans la grande Halle et fut écoutée avec beaucoup d’émotions par le public présent.
Alors, pari gagné ? Un nouveau public pour la musique apparaît-il ? Sans doute, vu le succès de ces journées auprès d’un public si nombreux et varié.
   Pendant ces Folles Journées, il s’agit de fêter la musique, toute la musique, classique ou non, française ou non, orchestrale ou non. Ainsi, j’ai pu entendre une musique d’orchestre jouer avec une rigueur toute militaire puis, goûter l’ambiance participative des petits ensembles mais aussi, apprécier l’accordéoniste Richard Galliano, spécialiste de jazz, interprétant du classique à ma grande stupéfaction. J’ai aussi découvert Julien Martineau un mandoliniste rivalisant sur son instrument avec les notes les plus tenues du violon.
E
n cette période de l’année parsemée de carnavals, pour clore cet article sur ces Folles Journées 2017 et en attendant celles de 2018, quoi de mieux qu’un air de trompette de Romain Leleu interprétant un air de samba » Manha de carnaval » du film Orpheo Negro (palme d’or à cannes en 1956).

Annette