Dimanche ensoleillé de février, prenons de la hauteur, rassemblés dans l’appartusée¹ de Madeleine pour tenter de gagner en spiritualités plurielles.
Intro militante illustrée avec le partage d’une affiche invitant à l’accueil bienveillant des migrants.
« La légèreté », BD à la jolie couverture aquarellée, navigue de main en main.
    Esprit de Charlie es-tu là ?
Moins léger, mais si juste est le texte du philosophe Abdennour Bidar qui nous invite à rechercher la spiritualité dans nos vies au quotidien, ici et maintenant, en condamnant tous les extrémismes religieux asservissant et décérébrant…
Ainsi librérés, nous pourrons « être le verbe de nos vies » et tracer nos propres chemins de vie, nos propres chemins spirituels.
Du coin de son oeil de carrés de céramique ourlé, la spirale de la pièce voisine nous observe en silence…
C’est alors que s’ouvre le rideau de velours rouge laissant entrer en scène un poète dans la lumière dominicale. Ses mots, un par un, entremêlés, s’envolent, frôlant les ailes multicolores des papillons au mur exposés et viennent se poser délicatement sur les myriades de pages des livres bien rangés, sages, recueillis, immobiles sur leurs étagères posés.
Les rideaux refermés, nos mains liées, reliées, ensemble nous envoyons nos meilleures ondes…
Le moment est venu de partir à la découverte du livre d’or de l’Escargot griffonné des mots de pélerins de passage le corps et l’esprit jacquaires.
Attirés par les effluves de térébenthine et les notes d’épinette émanant d’une toile de Vermeer, nous sommes entrainés dans un univers feutré, empreint d’un silence arrosé d’un fin rayon de soleil,…source de spiritualité ? Art et spiritualité, spiritualité et art…peut-être aurons-nous la clé de cette enigme au cours d’une future visite du nouveau musée d’art prochainement inauguré ?…
Pour l’instant, pour mon cerveau, ce sera une tasse d’infusion « Esprit zen » accompagnée d’un carré de t(h)éobromine cacaoté.
L’heure vespérale arrivée, sonne le moment de quitter les sommets rezéens après un après-midi riche de partages divers et variés où chacun a pu trouver de quoi nourrir la spiritualité qui lui sied.

¹appartusée = appartement musée 😉

Téo