Pour fêter Noël, le samedi 16 décembre 2017, des déjistes des groupes de l’ouest (Nantes, Rennes, Finistère, Vendée et Poitiers-Tours) et leurs amis se sont réunis pour partager un repas agrémenté d’interludes animés (chansons, danses, poèmes, scénettes,…). Le partage s’est poursuivi le dimanche pour ceux qui étaient restés sur Nantes.
Voici quelques articles et poèmes pour vous conter ce week-end :

De beaux moments de rencontres ce week-end DJ Ouest…

D‘abord quelques coups de fil et messages pour se mettre d’accord sur l’organisation et l’accueil. Avec les deux inconnues deux-sévriennes, dès 17h30 : déposer les sacs, faire connaissance, échanger nos souvenirs « dj esques » autour d’un verre.
Au restaurant il y avait de quoi se restaurer, se rencontrer, retrouver d’anciens amis, et même de nouveaux visages de nantais pas encore bien connus.
TouTEs au lit, la nuit fut courte. Dimanche matin gâche vendéenne, thé et café pimenté de nouveaux échanges plus personnels : nos engagements, nos professions, nos convictions, nos choix de vie, sans oublier les recettes de confitures et les conseils horticoles. Toute la recette de l’amitié est là.
Notre temps ce dimanche matin était limité : nous allions au culte. Mais c’était sans compter sur la demande de temps spirituel de nos deux deux-sévriennes qui souhaitaient participer à ce culte protestant de la Frat. Mission Populaire de Nantes. Nous y avons retrouver un djiste nantais. Nous avons écouté et partagé : les mages paiens, étrangers lointains, venant reconnaître le nouveau roi d’Israël, mais aujourd’hui qui sont ces migrants qui frappent à nos portes ?
Ce beau week-end s’est arrêté là pour nous avec échange d’adresses et promesses de retrouvailles.

Pierre et Christophe (groupe de Nantes) 

Les poèmes de Piero (groupe de Nantes)
Autant d’oiseaux libres

Il venait de loin chercher du vent
Ses mains ourlées de rêves
Sur le coeur posées souvent
Ses yeux mangeaient des horizons
Il marchait inlassablement
Vers les bleus délavés du ciel
Et les sables si émouvants
Pour gommer des hivers
En faire l’ivraie des printemps
À courir le miel
Que les dunes font sous la lune
Il laissait des traces
Légères comme des ailes
Semelles d’oiseau à l’âme élevée
Dans nos yeux tu noyais le monde
En une friction de secondes
Que le temps faisait tournoyer
A force d’aimer
Sans jamais dire un « je t’aime »
Il ouvrait les bras
Sur tout ce qui respire
Tout ce qui inspire
Une fois dans le vent
Comme en un souffle nouveau
Il libérait enfin les mots
Dans l’air un livre vivant
Autant d’oiseaux libres
D’encres vives sur le blanc de l’aube
Il venait de loin chercher du vent…

Piero de la Luna Quimper le 31 07 2015

Doux petit chat

Doux petit chat
Noir sous tâches blanches
Lové au creux du mâle
Genoux remontés
De bleu si vêtu
Caresses délicates
Doigts nus des sonates
Sur le velours court
Du tendre velu
Il passe aussi sa main
Dans ses châtains cheveux
Et joue de sa langue
Sur l’intime des lèvres
Sitôt la cigarette
Chatoiement des fumées
Il lui parle
Comme à un enfant
Doucement
Et sa tête menue
Si noire
Aux petites billes franches
Frissonne
De contentement
À petits pas menus
De plumes
Instants de vie volés
Où mon âme
D’aise ronronne

Piero de la Luna

On partirait de rien

On partirait de rien
Pour aller n’importe où
N’importe comment
Un peu partout
Sans se soucier de rien
On aurait l’air de fou
Avec nos allures de chien
Sur le bord du chemin
Rien que du vent
Autour de nous
On partirait c’est tout
Avec presque rien
Très loin de tout
Tout en parlant de rien
A force de parler
Pour ne dire rien
On finit par s’en aller
Juste partir pour rien
Et puis après tout
Tout le monde s’en fou
De nous et tout
Juste à mettre les bouts
Allez mon ami viens
On partirait de rien
Pour aller n’importe où

Piero de la Luna Mai 2011

Noël de l’ouest, du bonheur partagé

Venir après une semaine de travail avec ses soucis ses emmerdes et tout ce qui fait son histoire. Un pas difficile car c’est le premier. On aimerait tant rester chez soi où l’on s’embête comme des fous à garder ce temps précieux qui donne des états d’âme. Alors au début on force un peu la porte en maltraitant l’agenda, en se disant qu’on fond on oubliera. Les rappels s’allument, le rendez vous pris indispose, on voudrait tant raturer ce qu’on avait engagé. On fait la moue, on s’ébroue et on secoue cette carcasse mal disposée, puis vient l’heure qui ne recule devant rien, même pas devant l’éternité. Nous sommes bien moins que ça alors on y va.
Un, puis deux, puis trois, puis on cesse de compter. Ils sont venus ils sont tous là. Venus des quatre horizons de l’ouest ou de ce qui n’en est pas, on s’en fout, la soirée prend ses aises. Un brin timide, un rien à l’écart, on connaît celui-là ou non mais on trinque et puis on verra. Pas facile de s’asseoir sans disparaître, de rompre avec l’inconnu son assiette. Un verre à la main, la chanson sous le bras, l’amour du texte… Les talents défilent sans prétention et s’égrènent au piano sans appréhension. Les mots en appellent d’autres, les idées s’entrechoquent comme les verres, je reçois, tu donnes, il prend, nous recevons, vous persuadez, ils se comprennent. Un verbe sans conjugaison qui passe les temps et les prénoms. On se raconte des morceaux de vie que la vie a brisée, on se reprend une coupe pour accompagner les éclats. Discours sans jugement mais plaisir de s’apprécier. Fêter avec un peu d’avance ce noël qui approche en mettant ses idées reçues dans sa poche.
La musique prend des airs de fête où la danse vous enivre aussi sûrement que l’alcool, qui crée des liens au-delà des pas saccadés parfois mal ajustés, mais tellement bons à partager. Au tempo d’un madison que je ne sais toujours pas accorder, ma vieille peau de renard bien trop rusé a offert à son petit prince son cadeau de Noël, le surprendre en sortant de sa tanière pour demander sa rose en tremblant d’être refusé.
Il y aurait tant à dire tant à partager dans ce Noël d’avant-garde qui laisse dans les yeux des cadeaux du bonheur d’être là, thème de cette soirée. Il faut peu de chose pour qu’un partage puisse se réunir et s’assembler et un rien pour le faire disparaître, le faire partir en fumée.
La fumée n’était pas là ou alors c’était celle du calumet de la paix et du bonheur. Du bonheur il y en avait dans les yeux et dans les cœurs. Un grand merci chaleureux d’avoir été là pour entendre parler de bien-être par un homme heureux de son art d’apaiser les corps blessés, les cœurs usés et tout le reste. Le bonheur est un souffle que l’amitié insuffle et fait vivre. Continuons de faire vivre et de répandre ce souffle et que vive D&J dans sa diversité merveilleuse d’un Christ qui hier soir était né.

Jean-Louis (groupe de Rennes)

Un moment de bonheur au Zénith

Preuve qu’à DJ on peut être rock n’roll, c’est devant les obsèques de Johnny à la télé que nous avons mis la dernière patte aux préparatifs du repas de Noël de l’Ouest. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre qu’une de ses chansons ouvre la play list de notre soirée histoire d’allumer le feu… Rassurez vous, cette compilation musicale contiendra aussi la valse viennoise réglementaire, les non moins réglementaires pas de madison (dans lesquels mon cerveau s’est toujours emmêlé les pinceaux), une poignée de gymnopédies de Satie de notre pianiste Frédéric, des chansons remplies de bonheur et même un chant de Noël (bien) chrétien de Bertrand notre ténor vendéen.
Cette année, nous sommes nombreux et même encore plus nombreux que l’an dernier, dixit Bernard notre monsieur Loyal, à partager cette soirée de Noël. Si chacun a pu trouver son bonheur dans son assiette, comme l’indique le nom du resto, le bonheur, il était assurément dans cette salle parsemée de tables rondes autour desquelles le sort nous avait attablé. Que l’on se connaisse un peu, beaucoup ou pas du tout, paroles, rires et anecdotes s’échangèrent rapidement entre convives.
Entre 2 plats on valse, on madissonne,…
Entre deux anecdotes les rimes accompagnées au piano s’envolent.
Il venait de loin chercher du vent
Ses mains ourlées de rêves
Sur le cœur posées souvent
Ses yeux mangeaient des horizons
Pas de crèche ni de sapin à l’horizon mais l’annonce de la naissance le jour même d’un petit Hugo fera office de divin enfant.
Entre 2 verres, nous changeons même un moment de planète pour s’en aller apprivoiser un petit prince, un renard et une rose venus d’une lointaine étoile rennaise avec leurs vœux d’union prochaine chargés de promesses de bonheurs à venir.
Mais chut ! « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. »
Le temps d’annoncer un futur week-end bien-être breton prometteur et une prochaine expo multiartistique vendéenne que déjà les desserts guidés par les gommettes ad hoc s’avancent à notre place.
Encore quelques pas de danses digestives, quelques rires d’ici de là et déjà l’heure de la distribution des cadeaux arrive sans mère ni père Noël mais avec chocolats et photophores ornés de bébés galets glanés un dimanche d’automne sur une plage de l’ouest.
Minuit va bientôt sonner. Avant que notre carrosse ne se transforme en citrouille il nous faut nous quitter non sans se promettre le bonheur de se revoir le lendemain même, bientôt ou au prochain Noël.

Téo (groupe de Nantes)