Pour cet été, B. nous avait proposé de partager un séjour en Sologne dans sa maison familiale. Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à Dhuizon, pays d’étangs enchantés et de forêts majestueuses accompagnés d’une chienne (Mielle) aussi adorable qu’infatigable et d’une chatte (Mystère) crapautophobe.
Laissons ci-dessous libre plume aux voyageuses et voyageurs néo-sologneaux pour vous conter leur parenthèse estivales 😉
« Qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères (et des sœurs !) de vivre ensemble et d’être unis ! » (Ps 132)
Et si au lieu d’écrire un article et de l’illustrer par une photo, je commençais par choisir une photo des Jardins de Chaumont et de vous en dire quelques mots ?
Au moment de commencer notre visite des jardins
J’aime cette double ligne où la verticalité des 9 participant-e-s (le 9ème prend la photo!) s’unit à l’horizontalité du groupe que nous formons.
Sur le plan vertical, les grands magnolias odoriférants de part et d’autre viennent accentuer chacune de nos riches individualités ; alors que sur le plan horizontal, les parterres de pétunias (et les guides que nous tenons en mains) soulignent la cohésion de notre sympathique assemblée.
Le chemin qui nous porte (sur la ligne médiane), c’est celui que nous avons pris pendant une semaine pour aller de découvertes en découverte sous la houlette efficace et attentionnée de notre guide, toujours prêt à nous expliquer les soubresauts de notre Histoire – sans oublier de nous prendre en photo.
Suite de la visite des jardins
Cette fois-ci, il n’y a plus personne… hormis la structure minérale du château de Chaumont qui apparaît au détour d’un chemin, et qu’encadre l’exubérance végétale des jardins.
L’architecture médiévale aux aspects de contes de fées se heurte à l’intemporalité d’une végétation faussement naturelle. L’humain est omniprésent… et cette scène sableuse, au premier plan, en apparence déserte (mais où vous reconnaîtrez M-Hélène), va bientôt se remplir d’une foule de touristes ravis – comme nous – par ces nombreux petits jardins où l’art, la culture et la nature se déclinent sous ses aspects les plus divers.
Yves
Notre séjour à Dhuizon
Les personnes qui ont partagé avec moi ce beau moment sont : Bernie, c’est l’apogée de l’hospitalité, il nous a accueillis dans la chère maison de ses parents. Il est attaché à cet endroit parce qu’il a des souvenirs d’enfance qui se sont passés dans cette maison.
Les invités étaient 10 personnes : MH, Hé, Ph, St, Yv, An, Té, Cm et Ma
Mon séjour a commencé par un très bel accueil. On est arrivé Yv et moi après un long trajet, c’était la fin de la journée vers vingt heures. Le repas était un vrai régal ! L’ambiance était géniale et surtout j’étais très content de jouer avec la chienne appelée « Mielle », c’est un animal adorable.
Le lendemain on était prêt dès le matin à visiter un Domaine viticole et de produits laitiers « Le Croc Du Merle » à Muides-sur-Loire à huit kilomètres du château de Chambord et dix kilomètres de la centrale nucléaire de de Saint Laurent des Eaux !!! Oui j’aurais bien aimé la visiter. Dès notre arrivée on sentait l’odeur puante des bêtes, pourtant ce n’était pas répugnant, on arrivait à s’habituer rapidement. Nous étions reçus par Anne-Marie la responsable. Elle nous consacre une bonne heure pour nous montrer l’exploitation laitière. Cent vaches sont dans cette ferme qui produisent annuellement cent mille litres de lait. La ferme est équipée par un robot qui permet aux vaches de se traire toutes seules sans l’intervention humaine et au moment qu’elles-mêmes choisissent. Il suffit que la vache se déplace vers le robot. Son code bar est détecté et le robot vérifie que la vache ne s’est pas déjà fait traire peu de temps avant. Des lasers permettent de détecter la position des mamelles pour placer les trayons. Après la visite de la ferme, on a fait une dégustation de vins délicieux.
L’après-midi on s’est séparé en deux groupes. Un groupe qui voulait visiter le château de Cheverny et un autre qui voulait faire une marche le long de la Loire. J’étais parmi ceux qui voulaient faire une balade le long de la Loire. On est parti du camping Municipal Bellevue à Muides-sur-Loire et on a passé par Saint-Dyé-sur-Loire jusqu’à Montlivault. Il faisait très chaud, plus de 35 degrés. On a pu trouver quelques fruits dans certains arbres. Hé m’a fait goûter une pomme qu’elle a cueillie, c’était délicieux. Au retour on a fait un dîner ensemble et on s’est couché tôt.
Le vendredi 17, nous sommes partis visiter le Jardin des plantes de Chaumont. C’est un endroit magnifique. C’est vrai que l’entrée n’est pas gratuite, mais ça vaut la peine de payer. On trouve plus de 35 coins dans le jardin qui sont créés par des paysagistes et des artistes du monde entier dans le cadre du festival international des jardins. L’un des jardins que j’ai bien aimé c’était le jardin de Proust, c’est un concept basé sur la pensée de Marcel Proust.
L’après-midi on s’est dirigé à Blois, quel magnifique endroit ! c’est majestueux. On a visité le château de Blois. Ce château est riche par son histoire avec les rois Louis XII, Louis XIII, Henri III et la reine Marie de Médicis. Le château du XIIème siècle a été rénové au XIXème et l’architecture intérieure est modifiée. Les meubles ne sont évidemment pas ceux qui ont existé à l’époque des rois.
Le samedi, nous sommes partis faire une balade l’après-midi vers l’étang de Montperché ou Montpercher les deux apparemment sont correctes. On a fait un aller-retour de 10 kilomètres. Mielle était notre compagnon.
Le dernier jour, tout le monde était content de pouvoir passer un bon moment avec les deux dernières invitées Cm et Ma. On a visité avant midi le jardin du Château de Chambord. L’après-midi on s’est baladé au bord d’un étang où on a regardé la faune animale.
Je voudrais remercier Bernie qui nous a donné la chance de découvrir la beauté Solognaise.
Abdo
Un séjour tout Mielle
C’est à la Bonne heure que nous sommes arrivés au camp de base solognot de notre escapade déjistiqu’estivale. Vaste jardin, petit bois, verger garni, potager généreux, Mielle la border collie et deux chouettes perchées en haut de l’escalier. Objectif de ce séjour : partager ensemble quelques jours parsemés de visites de châteaux, d’amitié, de balades forestières, de repas conviviaux, de découverte d’étangs, d’observation de la faune et de la flore de la région,… Une recette qui fut variée, épicée d’instants cacaotés ou rock’n roll… Le tout guidé de main de maître par un expert multicarte ès hospitalité, ès chronologie royale,ès vol d’aigrette et caquetoirs : his name is Bonde, Bernie Bonde !
Côté châteaux, Chambord, Cheverny et Blois furent les heureux élus de nos visites casteliennes. C’est ainsi que l’on admira un escalier à double hélice, des jardins ordonnés au millimètre, des portraits royaux par centaines, des meubles et objets précieux, des histoires de familles emberlificotées et autres folies architecturales,…De quoi transformer en désert saharien la glotte de notre guide érudit.
Et pour abreuver un palais assoiffé, rien de mieux qu’une pause au café de la mairie, chapelle éthylique dévolue au culte de St Johnny (Hallyday). Une pincée de dévotes déjistes s’y empressèrent de chanter nombre de refrains de l’idole des jeunes sous le regard interloqué des autochtones du cru qui n’en demandaient pas tant.
Vous reprendrez bien un carré de chocolat avec votre café ? Alors, direction la chocolaterie voisine pour découvrir toutes les étapes de transformation du chocolat de la fève tropicale à la tablette. L’occasion pour nous de déguster des cacaos d’origines diverses avant de repartir cueillir les futures tomates de notre déjeuner en compagnie d’une Mielle endiablée et enchantée d’aller dégourdir à toute allure ses pattes au potager.
Légumes du potager, fruits du verger comme autant d’objets de dessins sur vélin que l’on aura pu retrouver dans les vitrines des châteaux de la Loire. Et qui dit vélin dit veau et, je vous l’assure, il s’en est fallu de peu pour qu’un petit veau (accompagné d’un border collie…) ne vienne agrandir une famille herblinoise dont je tairai le nom. Mystère, leur chatte crapauphobe, pourra vous en attester.
Moment de partage nocturne sous la voie lactée étoilée à la recherche de Mars, Jupiter ou l’Etoile du berger et, le lendemain, nous partirons à la découverte des villages typiques en briques rouges picorant d’églises en chapelles, de caquetoires en chemins forestiers.
Le moment est venu de vous conter l’église St Viâtre où les enfants sages, pendant la messe, ont à disposition des coloriages et même des livres où l’on parle homosexualité et théorie du genre ! Ne vous réjouissez pas trop vite car le contenu de cet ouvrage n’était pas du meilleur goût… Alors, pour s’en remettre, rien ne vaut une belle promenade en forêt, le tour d’un étang, l’observation à l’affût et en silence d’une biche, d’un raboliot ou d’un héron cendré,…
S’évader, ce fut aussi parcourir les délicieux jardins de la Pensée à Chaumont, merveilles de diversités horticoles, colorés de mille et une nuances, zennement architecturés et même parfois sonorisés de battements de cœur. Savourer le plaisir de vagabonder d’un attrape-rêves à la clé des songes, du chemin de Melété (muse de la méditation), aux voyelles de l’Olipo,… Ainsi nos regards voyageront à la rencontre des nénuphars bleus ou roses, nos mains caresseront le velours d’une majestueuse fougère dentelée, nos nez se pencheront sur cette fleur aux pétales d’un noir si profond,…
Changement d’atmosphère et d’odeur à la ferme du Croc du Merle : le parcours du lait de la vache au Tetra pak ou au fromage, l’assemblage du raisin de la vigne à la bouteille.
Un séjour déjistique, ce n’est pas que visiter mais c’est aussi expérimenter l’assemblage des genres, des caractères, des opinions, des spiritualités, des goûts culinaires,… Côté cuisine, les repas furent des moments privilégiés pour causer autant d’oiseaux migrateurs que d’humains migrants agrémenté ou non d’un zest de spiritualités. Chacun à sa façon y glissera son grain de sel, sa pincée de piment, sa pointe d’humour torréfiant à volonté son point de vue entre deux lancers de bâtons à l’insatiable Mielle avant de partager un ballet d’arrosoirs, d’aller siester sous le chataîgner ou d’entonner, le crépuscule venu, une so british old song…
Mais que le temps file vite sous ces latitudes solognotes et déjà vient le temps de dire au revoir aux busards des roseaux, à Gaston d’Orléans, aux biches de Chambord, aux anamorphoses, aux caquésiaux, aux oriels, aux salamandres et aux tomates cerises.
Mais, peut-être, l’été prochain venu, notre guide se transformera-t-il en guide de haute montagne troquant ses châteaux pour un Châtel ?
It’s a long way to next summer…
Téo