Nombre réduit (6 !) le dimanche 21 février pour ce débat ZOOM sur le thème de l’Homophobie mais la qualité des échanges primait sur le nombre !
Nous avions tous visionné en préalable le court métrage « PD – Court-métrage sur l’homophobie » par Olivier Lallart disponible sur Youtube¹ .
Thomas, un lycéen de dix-sept ans, s’y découvre une attirance pour Esteban, un autre garçon de son lycée. La rumeur de l’homosexualité de Thomas va vite se répandre, et il va commencer à subir le regard des autres.

Avis partagés sur le film lui-même, Annette toujours aussi tranchée, « tire à boulets rouges » sur celui-ci estimant qu’il participe de l’invisibilité des femmes dans nos sociétés occidentales. Les autres participants sont plus nuancés, ils évoquent le thème lui-même : une histoire d’amour entre deux garçons dans un lycée de France de nos jours, et le format (35 minutes) qui ne permet pas de développer les personnages secondaires et le fait que c’est tout de même une fille qui déclenche toute l’histoire en exigeant que les garçons se conforment comme elles à la règle d’un jeu « action ou vérité » où deux garçons doivent échanger un baiser amoureux.

Tous s’accordent cependant pour juger peu vraisemblable le coming out du professeur devant toute sa classe et le doute sur la reprise répandue en France de standards américains comme ce jeu ou le bal de fin d’année. On évoque un début un peu difficile mais un happy end peut-être un peu forcé mais émouvant et qui porte le message suivant « ayez le courage de vous assumer et d’affronter le regard des autres si vous voulez faire évoluer les esprits, vous parviendrez ainsi à mieux vous faire accepter ».
Pierre renvoie au long métrage américain « Love Simon » sur le même thème mais dont le format permet de développer largement les personnages secondaires et où les filles ont un rôle très important.
Chacun fait part de sa propre expérience de l’homophobie au lycée, surtout les plus anciens et l’on s’accorde sur le fait que malgré ses limites ce court métrage montre à quel point les esprits ont malgré tout évolué, une telle histoire étant inimaginable il y a quelques décennies.

Le débat s’élargit ensuite à la question de fond : l’homophobie n’est-elle pas le reflet d’une société patriarcale où l’image de l’homme viril impose sa loi aux femmes et aux hommes n’entrant pas dans ce standard ? Société dont on commence à peine à sortir et on tombe d’accord sur le formatage des esprits dans ce sens. Pour preuve la différence entre les filières techniques où les hommes largement majoritaires sont de « gros bourrins » (dixit Philippe) et les classes littéraires où le nombre important de fille oblige les garçons à évoluer un peu.
Les filles à la fin du débat estiment que la violence et les insultes : « pédé, tarlouze, tantouze… » sont beaucoup plus présente chez les garçons que les plus rares « gouines » chez les filles.
On évoque la pédophilie fait des hommes à 98 % et l’on s’interroge : cette violence des hommes est-elle uniquement un fait de culture ou une différence de nature entre hommes et femmes ?
On tombe d’accord sur le fait que malgré des progrès il y a encore bien du chemin à parcourir pour parvenir à une société plus égalitaire et plus tolérante.

Pierre

¹ PD – Court-métrage sur l’homophobie