Un petit livre bien intéressant court et facile à lire pour comprendre les dogmes de l’Église catholique, leurs origines, leurs évolutions et comment ils s’inscrivent dans les problématiques actuelles.
Il s’adresse au grand public curieux de faire connaissance à ce sujet ou désireux de les rafraichir. Il n’est donc nul besoin de formation théologique pour y accéder.
L’auteur tente de démontrer que les difficultés liées aux dogmes reposent sur des malentendus et que, bien compris, les dogmes sont au contraire essentiels à la vie de l’Église.
Il faut reconnaître que, pour beaucoup, la notion de dogme fait difficulté… Il est d’ailleurs révélateur que l’adjectif  » dogmatique  » ait parfois une connotation péjorative. Quoi qu’il en soit du mot lui-même, les dogmes chrétiens suscitent parfois incompréhension ou même hostilité. Tantôt ils paraissent difficiles à comprendre, sinon obscurs. Tantôt aussi ils sont perçus comme exerçant une contrainte indue : l’Église, pense-t-on, imposerait des  » vérités à croire  » au lieu de respecter la liberté…
D’aucuns risquent de trouver là prétexte à quitter cette Église, ou, tout au moins, de s’affranchir des dogmes pour s’en tenir à l’Évangile.
Le livre voudrait montrer que ces difficultés reposent sur des malentendus et que, bien compris, les dogmes sont au contraire essentiels à la vie de l’Église.
Pour ce faire, un premier chapitre retrace la genèse et l’histoire de la notion de dogme, depuis le Nouveau Testament jusqu’au concile Vatican II. Les chapitres 2 et 3 présentent les principaux dogmes. Le chapitre 4 recueille les apports de théologiens qui, au 20e siècle, ont réfléchi sur les dogmes et sur la façon de les interpréter. Le chapitre 5 tente de montrer ensuite comment la question des dogmes bénéficie désormais de travaux menés dans des contextes spécifiques : ceux des théologies de la libération, du dialogue œcuménique et des recherches sur l’inculturation. Enfin, la conclusion s’efforce de ressaisir l’ensemble du parcours en précisant la signification des dogmes, la manière de se rapporter à eux, et les conditions ou exigences de leur crédibilité dans le monde actuel.
L’auteur éprouve cependant quelques difficultés avec les dogmes de l’époque contemporaine qui a contrario des autres ne reposent explicitement sur aucun texte biblique et ne sont pas pleinement inscrits non plus dans la tradition. Il s’agit des dogmes mariaux (Immaculée Conception et Assomption de la vierge, proclamés respectivement en 1854 et en 1950 et celui de l’Infaillibilité pontificale proclamé en 1870, qui sont le principal obstacle au chemin vers l’unité des églises chrétiennes engagé par le dialogue œcuménique dont l’auteur démontre pourtant le caractère fructueux. Il s’en tire en qualifiant ces dogmes de « dogmes seconds » …
Enfin il fait l’impasse sur des articles du Crédo comme, la virginité de Marie, la vie éternelle et la résurrection de la chair.
Malgré ces limites, cet ouvrage éclairera les chrétiennes de toutes obédiences et pourra intéresser même au-delà de cette sphère.

Pierre