Que faire un dimanche gris et pluvieux de novembre ?
Pourquoi pas aller s’amuser gay-ment à un spectacle pour la bonne cause ?
Après avoir participé à l’entrainement au manger épicé indien d’Isabelle, nous sommes partis en compagnie de Pierre-Hugues, direction le show transformiste – mais pas que – monté chaque année par les Gays Randonneurs : les Plus Belles Girls. Une découverte pour moi.
Dés l’accueil, nous sommes mis dans le bain. Les GRN distribuent ça et là leur programme mais aussi préservatifs et autres fluides tandis que créatures pailletées, emplumées, perchées sur des talons improbables circulent dans la foule nombreuse. Des escarpins qui doivent leur changer des chaussures de rando ! En fond sonore une ambiance disco nous invite déjà à la bonne humeur et à se dégourdir corps et gambettes.
Dans un public que l’on devine acquis, voire même partie prenante à la cause LGBT, on peut croiser avec une agréable surprise une poignée de familles avec enfants. Une initiative éducative à la différence, à la diversité et à l’ouverture d’esprit pour ses bambins qui ne peut qu’être saluée et encouragée. Allez, ajoutez y une rencontre avec les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence et ses enfants seront armés pour un avenir assurément arc-en-ciel…
Mais chut ! La sono se tait. Le noir se fait. Le rideau rouge s’ouvre sur un monde de plumes, strass et paillettes. Sur le thème de l’opéra, les tableaux se succèdent avec des sketches mêlant humour et chorégraphies. Parfois le public est sollicité pour applaudir, se lever et effectuer quelques pas de danse. Une Dorothée téléportée des plateaux de TV millésime années 80 débarque sur le plateau pour une chorégraphie style cours d’aérobic de la belle époque eightise. On, s’amuse à deviner sous le maquillage et les perruques le genre de l’artiste en piste. Une fois on gagne, l’autre fois on perd… Malgré le contenu inégal des tableaux, on se prend au jeu et on entre avec plaisir dans cette folle cavalcade burlesque endiablée d’arc-en-ciel costumés.
Un entracte pour se gégourdir les jambes, déguster crêpes et boissons au profit d’associations. Certains en profitent pour entamer la discussion avec ces dames artistes ou pour faire avec elles un selfie d’un autre genre. Nous en profitons pour allez saluer dame Annette échangeant assise à son comptoir des euros contre des paillettes. De son côté Jean-Marc participe à la nombreuse troupe de bénévoles contribuant à la réussite du spectacle.
Mais déjà la cloche de la fin de l’entracte sonne.
D’autres scènes musicales, d’autres chorégraphies vont ainsi se succéder sous la surveillance bienveillante de Madame Hermeline descendue d’un improbable cabaret parisien pour ce fol après-midi provinciale. Ainsi ira le show jusqu’à un final parsemé de frou-frou et fanfreluches lointain cousin du carnaval de Rio.
Mais déjà la nuit tombe sur dimanche. Il est temps de dire au revoir à dame Hermeline et sa compagnie, de ranger plumes, boas et paillettes dans la malle à souvenir. Peut être l’an prochain reviendrons nous gayment.

Téo